1/7/2010 Mon nouveau copain taxi est venu me chercher au Club Allemana dans la banlieue de BsAs le matin du 1 juillet et nous sommes allées récupérer les deux filles à l’aéroport. L’avion a atterrit à l’heure et à 10 h nous étions de retour au Camion . Afin de leur faire récupérer le décalage de force, après un petit déjeuner, une douche et une installation sommaire nous avons repris la route en début d’après midi en direction de San Antonio de Areco .

2/7/2010 Au long des moins de 200kms, elles ont lutté courageusement contre le sommeil, nous sommes arrivées à la nuit tombante vers 17h dans un charmant camping en bordure d’une rivière et à un petit kilomètre du centre de cette charmante petite ville endormie, capitale (disent t’ils) des gaucho . Inutile de dire qu’un bref diner vite avalé, nous nous sommes écroulées de sommeil . Le lendemain visite à pied de la ville, courses, lèche vitrine d’artisanat (poignard gaucho, céramique et antiquités diverses) fin d’après midi en bord du Rio pour admirer le coucher de soleil à travers les palmiers . Nous décidons de concerve de repartir le lendemain, pas trop tard vers Rosario .

3/7/2010Le lendemain au réveil, coup de théâtre, Capucine se plaint de démangeaisons dans les cheveux, après vérification méthodique de Céline, le diagnostique est posé : Capu est infestée de poux dodus venus en famille visiter l’Argentine . Branle bas de combat, les filles partent trouver une pharmacie, pendant que je lave le linge lui même infecté . Inutile de dire que nous décidons de rester dans le camping afin de prendre quelques petites mesures d’hygiène évitant, autant que faire ce peu, la prolifération des petites bêtes.

Les filles reviennent, non sans être passées pour des clochardes aux yeux des pharmaciens avec un traitement pour Capu, immédiatement utilisé . Pendant que Capu ronge son frein avec son sac en plastique sur la tête, nous sortons les couettes, le linge, les serviettes,  au soleil . Je suis embauchée pour scruter la tête de Céline, pas de bestioles, une bonne nouvelle . Nous pouvons donc continuer le grand ménage que je venais juste la veille de finir pour les accueillir !!!

4/7/2010 Après un nouveau traitement de l’abondante coiffure de Capu, nous partons en fin de matinée . En fin d’après midi nous faisons étape dans la ville balnéaire de Gualeguaychu sous la protection de la « Prefectura Naval » . Comme tous les dimanches de beau temps les rives du Rio et le parc sont bondés d’Argentins qui sirotent en famille du Maté . Nous nous garons au milieu d’eux et comme d’habitude nous nous faisons de nouveaux copains très admiratifs du camion . Pour diner nous allons dans un restaurant « wifi » afin que les filles puissent rassurer leur famille et amis . Là,  Capu et ses poux ont découvert le « Bife de Chorizo » ce fut une révélation gustative forte mais éphémère .

5/7/2010 Céline se réveille avec des démangeaisons fortes dans la tête, après observation elle a le plaisir d’héberger aussi des bestiole, résultat traitement, sac en plastique sur la tête, contrôle de la tête de Capucine qui elle semble avoir retrouvé sa liberté. Nous prenons enfin la route vers Concordia . Sur la route nous apercevons une indication sur le « Parc National El Palmar » . Je décide d’y aller passer la nuit, nous quittons donc la national pour une belle piste en ripio et sable de 15kms . Nous pénétrons au cœur d’une foret de palmiers qui nous mène au bord du Rio Uruguay sur une belle plage .

Les filles se baladent sur un sentier au cœur de la forêt. Nous allons nous installer dans un ravissant camping qui heureusement offre l’électricité mais pas de réseau internet. En revanche la nuit de nombreux petit animaux viennent nous saluer . Nous mangeons au restau du parc et nous couchons après avoir joué avec les petits nounours bienveillants qui néanmoins agacent Dream.

6/7/2010 Dream fait la gueule ce matin car je ne lui permets pas de chasser, ni de se couler dans les terriers multiples . Je l’attache donc au camping car et le chien d’un employé du parc vient le renifler . Dream grogne, le chien se jette sur lui, et commence à le mordre au collet sous mes yeux, j’ai beaucoup de mal à sortir Dream de sa gueule et le monter dans le camion . Une fois de plus je soigne Dream de ses blessures .
Nous reprenons la route en fin de matinée vers un autre parc national « Mburucuya » les filles ayant accepté de faire une grosse journée de conduite . Malgré notre bonne volonté à toutes nous avons du faire une étape dans un village de l’Argentine profonde « San Roque » . Garées sur la place du village, devant la gendarmerie, nous avons passé une bonne nuit .

7/7/2010 Nous reprenons la route pour le Parc …Nous faisons une halte pour nous ravitailler en nourriture dans le dernier village avant la piste menant au parc Mburucuya, nous en profitons pour compléter la trousse scolaire de Capucine qui est tombée en panne de colle, et de mastic pour ma boite a outils ( le porte serviette s’est fait la malle) . Bref le vie courante …Nous prenons une piste de sable à travers une pampa humide peuplée d’oiseaux et de bétail . Une petite frayeur au passage d’un petit pont de bois, néanmoins bien robuste . Nous traversons en une vingtaine de kilomètres des paysages très différents, à la fois sec et humide, des prairies et des forêts, puis avant d’arriver au camp un peu de ripio .
Nous posons nos roues dans l’habitat naturel des cerfs . Le temps est super, nous préparons une mini parilla . Céline escalade le coffre trouve la notice du transfo et après une heure de réglages, nous récupérons le 220V dans ma roulotte. Le garde nous accueille avec une doc sur le parc . Après un superbe coucher de soleil nous passons une bonne nuit .

8/7/2010 Le temps étant superbe nous décidons de passer la journée dans le parc, après un coup d’intendance les filles partent explorer le parc …Puis nous faisons une après midi de farniente, bien venue .

9/7/2010 Capucine au matin me raconte que nous avons subit cette nuit un très gros orage, effectivement au réveil il pleut encore très fort et le sol est gorgé d’eau, nous décidons donc de repartir . Très tentée depuis longtemps par cette longue piste qui nous emmène au travers du parc, je propose aux filles de supporter ces trépidations . Nous nous engageons donc sur une piste d’environ 70kms, la pluie s’est calmée et les premiers kilomètres ne posent aucun soucis de conduite, mais rapidement une forte pluie reprend et la piste se gorge d’eau . Et là le 6X6 prend tout son sens . Nous avons traversé des biodiversités très différentes, des villages ruraux surprenants, etc… En gros nous avons mis 8H pour parcourir une centaine de kilomètres, les filles ont été super de calme, occupées par la faune et les photos . Quant à moi j’étais très heureuse d’enfin poser les roues de Scani sur du bitume . Pour une fois et bien malgré moi j’ai conduit de nuit pendant deux bonnes heures mais heureusement sur une nationale . Nous avons trouvé refuge dans une ville balnéaire le long du fleuve Parana à Ituzaingo .

10/7/2010 Départ relativement tôt le matin les filles ayant pris un nouveau rythme après avoir pris conscience de la superficie du pays en direction de San Ignacio Mini . Nous arrivons dans l’après midi aux ruines de la mission jésuite la mieux conservée d’Argentine . Nous visitons, c’est grandiose et le contraste des couleurs en fait un site superbe . Nous nous installons pour la nuit sur le parking d’une auberge de jeunesse.  La nuit fut bruyante…

11/7/2010 Nous reprenons la RN12 pour faire les environ 230 kms qui nous séparent des chutes d’Iguazu ou nous arrivons vers 16h après avoir traversé un paysage tropical dense et vallonné sous des averses tropicales.
Nous avons parcourus 1790 KM pour monter par une route, certes goudronnée, mais pas toujours agréable . Le revêtement étant creusé par les camions trop chargés.

12/7/2010 Ce matin réveillée vers 6h par la sonnerie de mon téléphone, je sors Dream dans le parc du camping, cet idiot trouve très amusant de gratter et d’enfoncer sa truffe dans une fourmilière . Je vous laisse imaginer l’état de folie dans lequel les piqures l’ont mis . Il s’est roulé frénétiquement dans la glaise rouge sang en hurlant de douleur . Je l’ai ramené au camping car et après une douche, Céline lui a enlevé des centaines de cadavres de fourmis ailés morte . Décidement un jour sur deux il a malgré ma vigilance une séance médicale .
Nous sommes toujours sous des orages tropicaux impressionnants, nous décidons donc la mort dans l’âme de rester à l’abri malgré une température extérieure de 28° à midi . Je ne suis pas contre une journée de repos néanmoins.

La suite après les chutes.

13/7 & 14/7

C’est sous un beau temps, mais très froid que nous arpentons les chutes …

« 15/7/2010

ça y est nous y sommes, pour Capucine et moi c’est la première fois que nous voyons des chutes de cette envergure. C’est magique, nous avons passé deux grandes après midi à savourer cette merveille.
« c’est de la chance d’être là » a dit Capu. Et sommes restées muettes lorsque nous avons approché celles ci en bateau. Hyper impressionnant!
demain nous allons les voir coté brésilien pour s’en refaire un petit tour……

Céline »

16/7

Toujours à Iguazu, j’ai la chance de rencontrer la famille Belge « LECOURT » un couple avec deux enfants amoureux de l’Argentine qui passe toute les vacances a sillonner ce pays à bord de leur Man équipé par Unicat il y a quelques années . Olivier aujourd’hui commercial francophone de Action Mobil m’a consacré sa journée pour régler quelques défauts de jeunesse de mon camion et me transmettre son expérience de voyageur en AM-SUD . Et tout cela sous une pluie battante qui ne nous a pas permis de traversé vers le Bresil pour voir les chutes de ce coté .

17/7

La pluie continuant à tomber violemment, la température ne dépassant 6°, nous décidons de redescendre vers Buenos Aires afin de quitter au plus vite cette humidité glaciale . Nous nous arrêtons de nouveau à Saint Ignacio Mini pour la nuit . Malgré le déluge nous dinons avec les Lecourt au restaurant sans profiter de nouveau des ruines, les rues et pistes étant submergée d’eau .

18/7

Nous reprenons la route toujours sous une pluie battante et rejoignons le village touristique de Yapeyu, village de naissance du General San Martin appelé tendrement par les Argentins « El Liberator » . Ce village est un véritable lieu de culte à la mémoire du General qui s’est battu pour libérer l’Argentine du joug des Espagnols et donc est considéré comme le père de la nation . Il pleut toujours mais moins fort, le température elle est toujours glaciale .

19/7

Le tour de Yapeyu ne nous prends qu’une petite heure, nous reprenons la route vers Concordia ou nous dormons devant les « Termas » qui me tente bien . Néanmoins les piscines extérieures bien que très chaude dégagent tellement de buée que j’imagine mal me mettre en maillot par ce froid glacial . La pluie a enfin cessé et nous sommes gratifié d’un soleil timide pour reprendre la route .

20/7

Nous continuons vers Gualegaychu, le camion a besoin d’un grand nettoyage intérieur et extérieur, le plein d’eau, la vidange des différents réservoirs et je dois trouver une lyre et une bouteille de gaz argentine en prévision de la fin de mes bouteilles française . De plus un plein au supermarché est le bien venu . Nous avons tout fait en se partageant les taches, sauf la bouteille de gaz que je n’ai pas trouvée … On verra plus tard, après le séjour à BsAs.

21/7
Toujours froid mais du soleil, nous dormons sur l’autoroute prés de Zarate dans une station service ouverte 24/24 entourée de mes copains routiers toujours si admiratifs du camion et dubitatifs sur la conductrice .

22/7

Céline est excitée comme une puce à l’entrée dans la Capital Federal de la région de Buenos Aires, et je sens Capucine (qui s’en défend) angoissée par ses futures conditions de parking et par la monstruosité de la ville. Nous allons directement dans le quartier de Puerto Madero (d’ou je me suis fait viré il y a un mois) et je me gare plus loin que le centre de Madero mais très proche en direction du port sud, l’extrémité de la surveillance de la « Prefectura Maritime » . Donc bien que beaucoup plus bruyant, nous sommes en sécurité et proche de mes centres d’intérêts habituels . Il fait très froid car il y a en plus du vent, mais le temps est sec . Nous avons parcouru 1371 KMS depuis Puerto Iguazu.

23/7

Nous nous réveillons par un temps magnifique, froid et ensoleillé. Capucine est pleinement rassurée après sa nuit de 13H . Je dois absolument aujourd’hui me consacrer au blog, j’ai plus de 700 photos à mettre plus 2 film si j’y arrive …