Bonjour,

Enfin je reprends la route après avoir quitté avec tristesse tous ces nouveaux amis voyageurs avec lesquels j’ai partagé tant d’émotions devant le spectacle indescriptible des animaux marins .

Pour me rendre à El Condor voir la gigantesque colonies de perroquets, je décide malgré les mise en garde des copains l’ayant testé de prendre une piste reliant San Antonio Oeste à El Condor, plutôt que d’emprunter la lancinante ruta 3, bien m’en a pris, le temps était sec et la lame venait de passer .
Cette piste longe la côte, le bleu d’un coté ou les falaises, de l’autre le désert fleuri ou les dunes de sable, un paysage magnifique pendant une petite centaine de kilomètres .

La piste est suivie d’une vingtaine de kilomètres de goudrons défoncés et ou le bitume se devine autour des gros trous béants . A cause de cette fin de route à 5 km/h je suis arrivée de nuit au pied de la falaise d’El Condor, là ou nichent les perroquets .A cette heure tardive je ne pouvais pas les voir mais en revanche il faut avoir vraiment sommeil pour dormir dans ce tintamarre de cris des bestiaux … El Condor n’a d’autre intérêt que l’observation des oiseaux nichants et couvants dans les aspérités de la falaise, et encore je ne suis pas enthousiaste, le village étant mortel et les perroquets n’ont pas les couleurs chatoyantes auxquels je m’attendais .Donc ambiance hitchcockienne qui me met le bourdon .Une journée me suffit, je continue vers Viedma à 30km .Après quelques jours passés à Viedma, dernière ville au nord est de la Patagonia, afin de faire proroger mon visa et de laver et soigner Dream qui était infesté de tiques et de piqûres d’insectes attrapées dans les bivouacs sauvages Patagoniens . Cette ville alanguie le long du Rio Negro est plutôt sympathique, elle fait face à sa voisine, la ville la plus au sud est de la province de BsAs, Carmen de Patagones . Un petit bac transporte chaque 10 mn les piéton d’une ville à l’autre, Carmen à le charme désuet des ville coloniale et déambuler dans ces rues escarpées est un réel plaisir .Dream après une bonne tonte, une bonne douche, une chasse en règle aux tiques et un bain de produit insecticide retrouve peu à peu sa joie de vivre grâce a mes soins attentifs et ses longues balades dans le parc le long du rio .

Dream en forme et mon visa en poche, nous reprenons la route vers Bahia Blanca, ville sans charme à mon gout et ou les possibilité de bivouacs se sont réduite à un parking de station service prisée des camioneros si j’en juge par le nombre d’admirateur de Scani .
L’endroit ne favorisant pas ni les grasses matinée ni les promenades ludiques de Dream, nous repartons de bonne heure en direction du Parc Provincial « Ernesto Tornquist », parc de montagne culminant à environ 1300 m et offrant des balades superbes en particulier grâce à la flore de printemps, le convalescent et moi apprécions cette halte, calme et pleine de sentier de ballade plus ou moins escarpé . De plus depuis hier, nous avons ENFIN quitté le vent toujours omniprésent en Patagonia, qu’il soit très froid du sud, ou très chaud du nord et ça c’est un vrai soulagement …

Nous reprenons les routes provinciales (chemin des écoliers) qui traverse le parc et ensuite la pampa jusqu’à la petite ville rurale de Tapalque, ou nous faisons étape dans un champ aménagé de BBQ en bord de rivière . Le propriétaire de la ferme d’a coté vient me souhaiter un bon séjour et me recommande de rester jusqu’au samedi soir car la ville fête son anniversaire . Et en effet toutes générations confondues les habitants sont venus assister au spectacle de danse folklorique et de musique donné par plusieurs groupes . L’association des pompiers volontaires organise un assado de boeuf, qu’ils vendent au kilo .

Aujourd’hui Dimanche après avoir passé la nuit prés de la fête le long de la place principale, je reprends la route, avec pour objectif de trouver de l’huile moteur synthétique pour faire la vidange de mon groupe électrogène, et le synthétique ici c’est pas gagné …

PS Dream a encore choppé des tiques, pauvre Tou …